LES ÎLES DU SALUT / L’ÎLE ROYALE / J11

Après une agréable traversée et une observation à bonne distance de l’île du Diable (ici), nous accostons trempés sur la plus grande des îles : l’île Royale. ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.C’est une île volcanique de 28 hectares. Très jolie à regarder avec ses cocotiers malmenés par la mer et le vent. Ces milliers de spécimens n’existaient pas à l’origine sur les îles du Salut, ce sont les bagnards qui les plantèrent pour en faire entre autres de l’huile de lampe et des brosses.  Anecdote :  60 jours de cachot pour un voleur de noix de coco c’est dire la valeur d’un noix au bagne.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.00051ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Pour faire le tour de l’île, rien de plus simple, il suffit de suivre le chemin de ronde à droite du débarcadère ou d’emprunter à gauche la voie pavée bien abrupte. A peine quelques pas sur l’île Royale que déjà les arbres atteignent une hauteur vertigineuse.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Aujourd’hui direction l’ancienne maison du directeur, la montée est raide, nombre de touristes américains, âgés, évoluent avec difficulté entre les racines des arbres et les vestiges camouflés du bagne.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.L’île Royale accueillait l’administration pénitentiaire. Elle comporte le nombre le plus important de bâtiments des trois îles pour l’essentiel destinés à l’administration pénitentiaire qui gérait les îles et les ateliers de travail des bagnards. Les bagnards travaillaient 8h par jour. Des travaux de construction, d’entretien souvent répétitifs et dénués de sens. Une partie de ces bâtiments sont restaurés et servent désormais de lieu de villégiature aux administrations, aux comités d’entreprises et sont même investis par le seul hôtel-restaurant des Îles du Salut. Ci-dessous le sémaphore dont M. SEZNEC s’occupa pendant 10 ans. ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Nous grimpons sur les hauteurs à travers les vestiges du bagne pour apprécier la vue et faire une visite guidée de l’île. Notre guide a tellement de choses à nous transmettre que nous regagnerons trois heures plus tard le catamaran en courant pour ne pas manquer le départ.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Cette visite est captivante. Il est regrettable que la restauration des bâtiments du bagne peine à se faire faute de fonds et de prise en compte par l’État. Il est essentiel que certains bâtiment soient restaurés. Pour la mémoire collective. Ci-dessous le clocher de l’église qui sera prochainement restauré.Quid de l’hôpital militaire inaccessible et qui a en son sein plusieurs fresques?ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Ci-dessous la plaque en hommage à M. SEZNEC.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Sur cette île où logeaient les gardiens et leur famille on compte donc une église, une école, un hôpital, un élevage de porcs, une boulangerie… DSC00ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.072Le réservoir d’eau où un caïman a élu domicile.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.La poste. La gendarmerie. Les énormes racines d’un arbre.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.L’église. Classée Monument Historique. Un intérieur où œuvra un célèbre bagnard filou sous le nom d’artiste FLAG et dont certaines œuvres sont exposées à Cayenne. Réputé pour ces frasques mais aussi pour ces œuvres jugées par beaucoup blasphématoires tout du moins avait-il le sens de l’humour (sur le tableau de la vierge à l’enfant : anges sexués, panier de pomme sous le bras de Marie… sur un autre tableau Judas est représenté avec le visage du gouverneur du Bagne).ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.La maison des sœurs de Saint-Paul de Chartre. Joli tableau de ruines « squatée » par la végétation.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Le bel hôpital militaire en décrépitude.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Les maisons du personnel.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Basse-cour et perroquets cohabitent en harmonie.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.L’île Royale compte aussi plus d’une cinquantaine de cellules où les bagnards s’y entassaient par centaine (120 par cellules). Planche de bois, chaînes, obscurité totale, absence de toit voilà le logis de ces bagnards des tropiques…ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Nous visitons le quartier disciplinaire et ses célèbres cellules. Si les cellules font frissonner les cachots glacent le sang, horrible.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Puis l’hôpital où l’on était prêt à toutes les folies pour y séjourner. Eh oui, le glaire tuberculeux pesait son pesant d’or. Non loin, se tiennent encore les quatre pierres sur lesquelles la guillotine reposait.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.La visite se poursuit à l’ombre des cocotiers. Nous apprenons qu’aucun bagnard n’était enterré et ce pour des raisons sanitaires, quoique… Leurs corps étaient jetés à la mer et dévorés par les requins qui rappliquaient au son de la cloche. Désormais il n’y a plus de requins dans ces eaux puisqu’il n’y a plus de bagne. Lorsque le bagne ferma ses portes en 1946 (1946!!!!),  il fut l’objet de nombreux pilages. ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Nous redescendons en vitesse l’abrupte chemin du retour.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Vite, vite, nous apercevons le catamaran.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.Après une pause déjeuner sur le catamaran cap sur l’île Saint-Joseph (ici).ÎleRoyaleGuyane_claireline.wordpress.com.JPG.

XOXO

☆Claire-Line☆

Article non sponsorisé.

2 réflexions sur “LES ÎLES DU SALUT / L’ÎLE ROYALE / J11

Laisser un commentaire