RANDONNEE : PICO DO ARIEIRO – PICO RUIVO (1/3)

Madère s’est imposée à car nous souhaitions passer des vacances « nature » avec idéalement la mer et la montagne. Outre les traditionnelles visites découvertes (Porto Moniz, Funchal…) nos vacances ont été l’occasion de faire de belles randonnées dont une en particulier qui nous a beaucoup plu : la randonnée Pico do Arieiro – Pico Ruivo.

Le Pico Ruivo s’élève à 1861 mètres d’altitude, c’est le point culminant de l’île de Madère et le troisième sommet du Portugal. Le Pico do Arieiro quant à lui culmine à 1818 mètres d’altitude et est le troisième sommet de Madère (après le  Pico Ruivi et le Pico das Torres). Depuis son sommet la vue est très dégagée sur l’île.

Je m’attendais à découvrir des panoramas semblables à ceux de l’île de la Réunion dont je pensais à tort qu’elle présentait les mêmes caractéristiques ; Madère nous a dévoilé des panoramas très en relief d’aspect plus minéral que ceux de La Réunion.

Nous n’avions pas d’attente particulière quant à cette randonnée, nous étions disposés à tout et le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons été conquis.

Voici quelques petites informations utiles sous forme de question/réponse car nous en avons eu des questions sur cette randonnée ! Passage en revue des questions fréquemment posées :

A quelle période avez-vous effectué cette randonnée? : au mois de septembre (1^ère quinzaine).

Quel temps faisait-il ? Il a fait beau tous les jours. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’en altitude il fait froid. Nous alternions entre t-shirt et sweater. Nous déconseillons de randonnée là-bas par temps humide ou pluvieux.

Le chemin était-il fréquenté? Oui mais pas engorgé nous croisions régulièrement d’autres randonneurs qui faisaient le chemin en sens inverse, d’autres qui effectuaient l’aller-retour et d’autres encore que nous dépassions car nous avions un rythme de marche différent. La plupart du temps nous étions seuls face à de beaux paysages.

Faut-il randonner avec un guide? Il n’est pas nécessaire d’avoir recours au service d’un guide. Nous avons randonné avec un guide et nous l’avons un peu regretté eu égard notre niveau et le bon balisage des chemins. L’avantage d’un guide c’est également d’apprendre des choses, des anecdotes sur les lieux visités et ce ne fut malheureusement pas le cas pour nous, donc nous ne recommandons pas d’effectuer cette randonnée avec un guide.

Combien de kilomètres fait cette randonnée? 10 kilomètres et 1000 mètres de dénivelé.

Combien de temps faut-il pour faire cette randonnée ? Une bonne demi-journée est nécessaire pour effectuer cette randonnée si comme nous vous souhaitez filmer et/ou prendre des photos. Il faut compter en moyenne entre trois et cinq heures.

Quel degré de difficulté ? Tout dépend. Pour nous ça a été à l’exception d’une ascension (car nous allions à un rythme trop élevé). La plupart des guides indiquent qu’il s’agit d’une randonnée difficile certainement pour ceux qui ne randonnent pas régulièrement mais pour les sportifs et les randonneurs à l’année je dirai plutôt modérée. Nous avons quand même été surpris par certains dénivelés. Enfin c’est assez subjectif. Nous avons croisé des personnes de tout âge.

Avez-vous rencontré des dangers ? Le bon sens recommande la prudence. Excepté quelques tronçons non sécurisés, quelques chemins très escarpés et les tunnels sombres, glissants et à hauteur variable, RAS.

Quels accessoires sont indispensables ? Jumelles, lampe frontale, lunettes de soleil, bonnes chaussures, vêtements chauds et légers, vivres, bâtons de randonnée pour certaines ascensions et descentes.

Comment se chausser ? Nous avions des chaussures de randonnée et bien que nous ayons croisé des personnes en baskets je recommande le port de chaussures de randonnée en raison de la nature variée des sols qui dans l’ensemble étaient escarpés.

Quel sac à dos ? Randonnez léger. C’est à vous de voir quel type de sac à dos vous convient.

Quelle nourriture, quelle boisson ? Quant à l’eau et à la nourriture c’est selon vos besoins. Mieux vaut trop que pas assez. Il n’y a pas à notre connaissance de restaurant ou snack sur le chemin. En revanche, il est possible de s’attabler avec son propre piquenique au refuge et d’y consommer leur thé et café.

Qu’avez-vous le plus aimé ? Nous avons aimé voir apparaître et disparaître presque aussitôt de petits nuages, beaucoup apprécié le passage où nous avions une enfilade de perspectives avec en dernier plan la mer et le ciel qui semblaient se rejoindre, ainsi que l’ascension (même si difficile) à travers une forêt calcinée (incendies de 2010 et 2013) dont la blancheur des arbres donnait paradoxalement une touche poétique, presque onirique au paysage. Et enfin le côté brut de certains tronçons très minéral.

A qui déconseilleriez-vous cette randonnée ? Il me semble que les personnes ayant le vertige devraient éviter cette randonnée car la plus part du temps nous évoluons sur un chemin de randonnée étroit, escarpé, pas toujours sécurisé, qui borde en permanence des précipices. Nous avons presque constamment en contrebas le vide, c’est superbe mais ça peut être effrayant pour certains.

Des conseils à donner ? Prenez le temps d’observer l’environnement qui vous entoure lors de cette randonnée. Une randonnée n’est pas une course. Marchez autant que faire se peu à un rythme régulier et utilisez votre souffle comme allié.

Une anecdote ? Lorsque je recommandais la prudence ce n’est pas pour rien. Alors que descendais très prudemment un escalier de terre ocre et friable, ce qui n’aurait pas dû arriver est arrivé : un bout de marche a cédé et j’ai glissé les quatre fers en l’air jusqu’au bord du précipice.

Énorme, énorme, énorme frayeur lorsque j’ai réalisé que quelques centimètres plus loin c’était le vide. Si j’avais marché à ce moment là au rythme plus soutenu qui cadençait jusqu’à lors notre randonnée je terminais dans le vide, car en prime, c’était l’un des passages obligés non sécurisés. J’ai repris un peu fébrile la randonnée cramponnée à Mr.Mr le temps de passer ce sol meuble puis j’ai effectué le reste du parcours sereinement. Donc de mon expérience j’appelle à la plus grande prudence lors des passages de ce type. Il y a des morts chaque année car certains évaluent mal le danger. Soyez prudent. Informez au moins une personne de votre randonnée Si vous randonnez en groupe ou à plusieurs prenez garde lors des passages dans les tunnels car la hauteur varie tout au long de la progression. Mr.Mr s’est explosé la tête plusieurs fois car j’étais son point de référence mais avec plus de 20 cm de différence de hauteur entre-nous ça peut faire mal. Donc dans les tunnels ne prenez pas vos marques sur la personne qui vous précède. Ayez sur vous une petite lampe torche pour éclairer les tunnels sombres qui sont souvent parsemés de flaques d’eau et de pierres glissantes.

Excepté ces deux mésaventures RAS, cette randonnée est un plaisir de bout en bout.

Un coup de gueule ? Les détritus laissés au bord des chemins par certains randonneurs, un acte irresponsable. Les guides et certains randonneurs les ramassent mais bon ça nous a hérissé les poils de voir ça à certains endroits.

Ce fut pour nous une randonnée d’exception que nous projetons de faire dans l’autre sens lorsque nous retournons à Madère, nous tenterons peut-être l’aller-retour, soyons fou !

Cliquez ici pour découvrir cette superbe randonnée et ici pour découvrir l’ascension du Pico Ruivo.

XOXO

☆Claire-Line☆

Article non sponsorisé.